
Quand on travaille en intérim, la sécurité n’est pas une option. On change souvent de missions, d’environnements, d’équipes… et chaque nouveau poste peut cacher des risques différents.
Alors comment bien se protéger ? Et que faire en cas d’accident de travail en intérim ? On vous explique tout, sans jargon, avec des conseils pratiques à la clé.
Pourquoi les salariés intérimaires sont plus exposés aux accidents du travail ?
Le travail temporaire offre l’opportunité de tester différents métiers, d’acquérir de l’expérience rapidement et de préserver une vraie liberté dans sa vie professionnelle. Autant d’avantages qui répondent parfaitement à la question que vous vous posez certainement et qui est : "Pourquoi travailler en intérim ?".
Maintenant que vous avez une partie de la réponse… ça vous tente ?
Mais ce rythme dynamique présente aussi des risques, notamment en termes de sécurité. Quand un salarié intérimaire commence une mission, il est souvent sur un nouveau poste avec de nouveaux outils et collègues, et peu de temps pour s’adapter.
Dans ce contexte, les accidents du travail sont plus fréquents. C’est pourquoi la loi encadre strictement la sécurité dans le cadre du travail temporaire. L’entreprise utilisatrice doit fournir une information préalable à la déclaration d’accident, former le travailleur aux risques et fournir les EPI adaptés (chaussures de sécurité, casque, gants…).
Quelles sont les démarches à suivre en cas d’accident de travail en intérim ?
"Je suis intérimaire, j’ai eu un accident de travail, que faire ?" C’est une question qu’on entend malheureusement encore trop souvent. Voici les étapes à suivre :
- Prévenez immédiatement votre supérieur hiérarchique sur le lieu de mission.
- Informez votre agence d’intérim (Job & Box par exemple 😉), idéalement par écrit.
- Consultez un médecin, qui vous remettra un certificat médical. C’est un document clé pour faire reconnaître votre accident.
- L’agence déclare l’accident à la CPAM, dans un délai de 48 heures.
Même si vous êtes en fin de mission, les règles restent les mêmes. Vous conservez vos droits, notamment aux indemnités journalières. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’accident du travail intérimaire est traité exactement comme pour un salarié classique.
Droits du salarié intérimaire : ce qu’il faut savoir pour l'après
Après un accident du travail, un arrêt de travail peut être prescrit. Dans ce cas, vous bénéficiez :
- D’une prise en charge à 100 % des soins, sans avance de frais grâce à la feuille d’accident du travail,
- D’indemnités journalières calculées sur la base de votre salaire journalier de référence,
- D’une éventuelle indemnité complémentaire, si cela est prévu par votre contrat ou via Intérimaire Prévoyance,
- De droits à une reprise du travail adaptée, ou à une reconversion en cas d’inaptitude.
L’agence de travail temporaire peut vous fournir une attestation de salaire pour faciliter l’indemnisation. Il est aussi possible, dans certains cas d’accident de travail, de faire reconnaître un taux d’incapacité permanente, ce qui ouvre droit à d’autres types de compensations.
Et si vous vous demandez quels sont les postes saisonniers qui recrutent le plus en intérim, c'est juste ici : Découvrir l'article !
Qui est responsable en cas d’accident du travail en intérim : entreprise ou agence ?
La sécurité dans le travail temporaire repose sur un principe de responsabilité partagée.
En cas d’accident du travail en intérim, deux acteurs sont concernés :
- L’entreprise utilisatrice (ou « utilisateur »), c’est-à-dire celle où vous effectuez la mission : elle doit garantir votre sécurité, former aux risques, désigner un référent sécurité et signaler tout cas d’accident.
- L’entreprise de travail temporaire (votre agence), qui doit s’assurer que tout est en règle, que vous avez bien vos équipements, et déclarer l’accident auprès des autorités.
En cas de doute, l’inspection du travail peut intervenir. Et dans des cas graves, une enquête peut être ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun.
Comment éviter l'accident quand on commence une mission en intérim ?
Voici quelques réflexes simples à adopter dès votre première heure de mission :
- Vérifiez que les volets 1 et 2 de la feuille d’accident de travail vous sont remis dès l’embauche.
- Posez toutes vos questions sur les risques du poste (oui, même celles qui vous semblent bêtes).
- Refusez de travailler si les EPI ne sont pas fournis ou adaptés.
- Signalez tout incident, aussi petit soit-il.
- Si vous sentez un danger, utilisez votre droit de retrait sans hésiter.
Le travail de l’intérimaire ne doit pas être synonyme de prise de risques. Une mission bien préparée est une mission réussie.
Ce qu’il faut faire après un accident de travail en intérim pour protéger vos droits
Suite à un accident, on peut se sentir un peu perdu. Pourtant, vos droits sont là pour vous protéger, même après un accident de travail ou en cas de fin de la mission.
Voici quelques conseils utiles :
- Gardez une copie de la déclaration d’accident du travail.
- Demandez conseil à votre agence de travail temporaire pour toute indemnisation ou reprise du travail.
- Si vous subissez une perte de salaire, vérifiez vos droits à une indemnité complémentaire.
- Gardez une trace de tous les échanges avec la CPAM, l’agence et l’entreprise de travail.
- En cas de cas d’arrêt de travail prolongé, envisagez un suivi médical régulier.
Certaines agences proposent aussi un service SOS accident du travail ou une ligne dédiée. N’hésitez pas à vous en servir.