
Les principales primes de fin de mission en intérim : ce qu’il faut savoir
Travailler en intérim donne accès à une structure de rémunération spécifique, incluant différentes primes. Chaque mission effectivement accomplie ouvre droit à des compensations liées à la précarité du contrat de travail temporaire.
Les principales indemnités sont : l’indemnité de fin de mission (IFM), l’indemnité compensatrice de congés payés et des primes annexes liées aux conditions d’exercice. Ces dispositifs sont encadrés par le Code du travail et renforcés par les conventions collectives applicables.
L’IFM en intérim : comprendre l’indemnité de fin de contrat
L’IFM, ou indemnité de fin de mission, est une compensation obligatoire pour tous les salariés intérimaires. Versée à la fin de votre mission, elle représente 10 % du salaire total brut perçu pendant votre mission intérimaire, hors indemnités compensatrices de congés. Cette indemnité de fin de contrat vise à compenser l’absence de garantie d’emploi liée à la nature du contrat d’intérim.
Quand l’indemnité de fin de mission est-elle versée ?
L’IFM est versée à la fin de contrat, sur le dernier bulletin de salaire, en même temps que les autres éléments de paie. Elle est visible sous une ligne spécifique et cumulable avec l’indemnité compensatrice de congés payés. Toute absence ou anomalie doit faire l’objet d’une réclamation auprès de l’agence d’intérim qui s’occupe de vous.
Fin de mission en intérim : les cas où l’IFM n’est pas versée
Certaines situations rendent l’IFM non exigible. Cela concerne notamment :
- L’embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) avec l’entreprise utilisatrice
- La rupture anticipée du contrat à l’initiative de l’intérimaire
- Une faute grave commise par le salarié intérimaire
- La survenance d’un cas de force majeure ou une mission saisonnière
Dans tous les autres cas, les IFM en intérim sont dues à la fin de contrat, sous réserve que le salarié ait respecté les conditions prévues.
Calculer l’IFM et les congés payés en intérim : méthode et exemple
Prenons un cas concret pour illustrer le calcul des IFM et des indemnités compensatrices de congés :
- Durée : 2 mois
- Salaire brut mensuel : 2 000 €
- Salaire total brut : 4 000 €
- Montant de l’IFM (10 %) : 400 €
- Indemnité compensatrice de congés payés (10 %) : 400 €
- Total versé à la fin : 4 800 €
Ce calcul de l’IFM permet à tous les salariés intérimaires d’anticiper leur revenu à l’issue du terme de leur contrat. L’indemnité de fin de contrat ainsi que les congés payés acquis représentent un complément significatif.
Les primes complémentaires au-delà des indemnités de fin
En plus des IFM et congés payés, les intérimaires peuvent prétendre à d’autres primes, variables selon les missions :
- Prime panier (frais de repas)
- Prime de transport (déplacements domicile-lieu de travail)
- Prime de nuit ou de conditions difficiles (froid, salissure, etc.)
- Prime d’ancienneté (en cas de renouvellement de mission)
- Prime exceptionnelle ou treizième mois
Ces primes doivent être mentionnées dans le contrat de mission ou les accords d’entreprise, et leur montant doit figurer sur la fiche de paie. Elles peuvent inclure les éventuelles majorations horaires liées au travail de nuit ou aux jours fériés.
Les primes spécifiques en intérim selon les secteurs d'activité
Au-delà des indemnités légales comme l’IFM ou les congés payés, il existe des primes qui varient selon le secteur dans lequel s’effectue la mission. Ces primes ne sont pas automatiques, mais lorsqu’elles sont prévues par les conventions collectives ou les accords d’entreprise, elles doivent apparaître dans le contrat d’intérim et figurer sur le bulletin de paie.
Voici un aperçu des principales primes par secteur :
Secteur du BTP (bâtiment et travaux publics)
- Prime de panier : pour les repas pris à l’extérieur sur les chantiers
- Indemnités de trajet et de transport : souvent forfaitaires, elles couvrent les déplacements domicile-chantier
- Prime de salissure : pour les travaux en tenue spécifique
- Prime d’outillage : pour l’utilisation ou l’entretien d’outils personnels
- Prime d’insalubrité : pour les interventions dans des conditions difficiles
Ces primes sont cadrées par les conventions BTP, et s’appliquent aussi aux intérimaires. Vous recherchez une mission dans le BTP ? Découvrez les métiers qui recrutent dans le BTP en intérim !
Secteur de la santé et du médico-social
- Prime de nuit : majoration des heures effectuées entre 21h et 6h
- Prime de dimanche et jours fériés : pour travail en horaires non ouvrés
- Prime de sujétion : selon les contraintes spécifiques du poste (ex. : soins lourds)
- Indemnité d’entretien de tenue : si l’uniforme n’est pas fourni ou entretenu par l’établissement
Pour en savoir plus sur l’intérim de nuit, découvrez notre article dédié : https://www.groupe-jobbox.fr/le-groupe/actualites/travail-de-nuit-en-interim-primes-avantages-et-challenges-a-connaitre
Industrie, logistique, entrepôts
- Prime d’équipe : pour les horaires en 2x8, 3x8 ou travail posté
- Prime de rendement / production : basée sur des objectifs quantitatifs
- Prime de froid : pour travail en chambre froide ou frigo industriel
- Indemnités de nettoyage : pour les équipements ou zones sensibles
Grande distribution, commerce, vente
- Prime de caisse : pour manipulation de fonds
- Prime d’horaires décalés : travail tôt le matin, tard le soir ou week-ends
- Prime d’ouverture / fermeture : responsabilité d’ouverture ou de clôture
Transport, logistique routière
- Prime de découché : pour nuit passée hors domicile
- Prime de grand déplacement : lorsque le salarié est affecté loin de son lieu d’habitation
- Prime de chargement / déchargement : en complément de la conduite
Ce qu’il faut retenir
- Ces primes sont encadrées par les conventions collectives sectorielles.
- Elles doivent être explicitement mentionnées dans le contrat de travail temporaire.
- Elles sont prises en compte dans le calcul de l’IFM si elles constituent une part de la rémunération brute contractuelle.
L’intérimaire a donc tout intérêt à vérifier, au moment de la signature de chaque mission, les primes applicables et leur montant. Vous inquiétiez pas, on vous explique tout !
Vérifier le versement des primes et des indemnités à la fin de mission
Pour s’assurer que toutes les primes de fin de mission sont bien versées, chaque intérimaire doit :
- Relire son contrat de travail à durée déterminée (ou son contrat de mission-formation)
- Identifier les primes prévues et les conditions de versement
- Vérifier la présence de l’IFM et des indemnités compensatrices sur son dernier bulletin de salaire
Si le contrat ou l’indemnité de fin attendue est manquante, discutez-en avec votre agence directement, on s’en occupe rapidement !
Ce qu’il faut savoir sur les indemnités journalières, primes et situations particulières
En cas de maladie pendant votre mission, des indemnités journalières de Sécurité sociale peuvent être versées. Celles-ci ne comptent pas dans le calcul des IFM. De même, certaines absences non justifiées peuvent impacter le calcul des indemnités de fin.
En revanche, les primes exceptionnelles versées pendant la mission (tels que les primes de rendement ou d’objectifs) peuvent entrer dans le calcul de l’IFM si elles sont versées en contrepartie d’un travail régulier et qu’elles figurent sur le contrat.
Optimiser sa rémunération lorsqu’on choisit de travailler en intérim
Travailler en intérim permet d’accéder à une flexibilité professionnelle, mais implique aussi une connaissance précise des droits. Les primes et indemnités versées à la fin du contrat peuvent représenter une part importante du revenu. Il est donc essentiel pour les travailleurs intérimaires de :
- Connaître les règles liées à la fin de contrat ou l’indemnité de fin de mission
- Refuser un CDI en connaissance de cause, avec les impacts que cela entraîne sur l’IFM
- Anticiper les montants dus, y compris pour quelques jours le contrat, en cas de rupture du contrat de mission
Bien maîtriser les mécanismes des primes, indemnités et conditions d’attribution permet d’éviter les mauvaises surprises et d’optimiser chaque mission.